Notes pour D. 2003 - Le temps qu'il fait

NOTES POUR D. (2003, LE TEMPS QU'IL FAIT)

… quand je pense à la peinture, à ce qui me touche en elle, très souvent ce sont les autoportraits de Rembrandt qui me viennent à l’esprit. Lorsque je regarde l’un ou l’autre d’entre eux (lorsque je les « visite » au Louvre, par exemple), il me semble qu’il se crée entre eux et moi comme une zone privilégiée d’échange, une zone physique, que je sens réelle, entre le regard de Rembrandt et le mien, entre deux regards qui interrogent. J’ai senti ce moment de grâce, la présence de cette « zone privilégiée » , parfois, avec plus ou moins d’intensité, face à d’autres peintures, parfois même face à celle que j’avais en cours. Et c’est, finalement, ce que je voudrais qui se passe entre ma peinture et ceux qui la regardent : une conversation sans mots, le privilège de l’œil …